L’éducation, le management, la gestion, la promotion… sont son quotidien en tant que Directrice du CESACOM Nantes.

Hélène Poupard a plusieurs casquettes et veille sur chacun.e. Un rôle qui lui colle à la peau et qui l’anime. Tantôt confidente, tantôt dirigeante… elle nous livre, autour d’un café et au travers de son prisme, sa vision de la communication et du management auprès des jeunes générations.

Bonjour Hélène, merci de te prêter au jeu de l’interview. En préambule, peux-tu te présenter ?

Hélène Poupard, directrice CESACOM école de communication – groupe Eminéo. Dans la formation depuis longtemps … presque 30 ans. J’ai longtemps occupé un poste de Responsable Administrative et Financière. Depuis janvier 2023, je relève un nouveau défi : être en charge de l’ouverture du CESACOM Nantes. C’est une page blanche qui s’ouvre à moi et que j’écris avec plaisir au quotidien : de nouvelles rencontres, une équipe de collaborateurs à construire, de nouveaux programmes et un projet pédagogique à co-construire avec les écoles CESACOM de Paris et Lille.

Peux-tu nous expliquer les domaines d’intervention du CESACOM ?

Véritable pépinière de talents, le CESACOM se consacre pleinement à la formation de communicants polyvalents, alliant stratégie et créativité, prêts à répondre aux enjeux professionnels. Notre programme couvre l’ensemble des domaines de la communication, avec une emphase particulière sur la créativité. Au Cesacom, nous enseignons l’art de maitriser les règles pour mieux les réinventer. 

La communication évolue vite, comment l’école arrive-t-elle à suivre les bonds incessants de ce domaine ?

La communication évolue effectivement à un rythme soutenu, dicté par les avancées technologiques et les changements de comportement des consommateurs. Le CESACOM est une école fondée par des professionnels de la communication, et basée sur la pratique. À travers une formation en alternance, nos étudiants baignent dans le monde professionnel dès la 2^ème année. Nous entretenons également des liens étroits avec des professionnels de la communication et du marketing qui sont eux-mêmes immergés dans l’industrie. Nos intervenants sont des professionnels de leurs domaines. Ils transmettent à nos étudiants leurs connaissances des dernières pratiques, des innovations technologiques émergentes et les évolutions du marché.

En parallèle, notre équipe pédagogique est constamment en phase de réévaluation et d’adaptation de nos programmes. Nous intégrons de nouveaux modules qui abordent les compétences cruciales dans le paysage actuel de la communication, qu’il s’agisse de maîtriser les outils numériques émergents, de comprendre les dynamiques des réseaux sociaux ou d’appréhender les tendances émergentes du marketing.

La technologie joue également un rôle clé dans notre approche. Nous investissons dans des plateformes éducatives innovantes, nous intégrons des études de cas et des projets concrets qui reflètent les défis réels du monde professionnel. Cela permet à nos étudiants de développer des compétences pratiques et d’acquérir une expérience concrète qui les prépare efficacement à l’évolution rapide du secteur de la communication.

Chat GPT, Open AI… l’IA et la montée des réseaux sociaux changent la manière d’apprendre et surtout d’évaluer les étudiants. Comment régulez vous cela ?

L’émergence de l’IA et la montée des réseaux sociaux ont modifié la façon dont nous appréhendons l’apprentissage et l’évaluation des étudiants. Au CESACOM, nous avons fait le choix d’intégrer l’IA dans notre programme dès l’année 2024/2025 car nous considérons que ces nouveaux outils doivent être assimilés. Ils peuvent être un moteur à la productivité… Nous veillons tout de même à maintenir un équilibre en encourageant le développement de compétences humaines essentielles telles que la créativité et la pensée critique et en sensibilisant nos apprentis aux problématiques éthiques soulevées par l’avènement de l’IA. Nous adaptons constamment nos programmes pour refléter les évolutions tout en préservant l’aspect humain de l’apprentissage.

 L’état a mis en place des aides à l’apprentissage depuis quelques années, ressens-tu un engouement nouveau des entreprises pour ce style de formation ?

Oui, et selon les statistiques du Ministère du Travail, fin mars 2023, on dénombre un peu plus de 953.000 apprentis en France contre 662.100 deux ans plus tôt. En ces périodes où recruter est difficile, l’apprentissage permet surtout d’avoir un vivier de futurs salariés déjà formés aux méthodes de travail et aux process de l’entreprise. C’est aussi un bon moyen de se familiariser avec les générations Z.

On parle régulièrement des nouvelles générations. Quelles différences observes-tu avec les étudiants actuels ?

Ambitieuses et curieuses, les nouvelles générations ont de grandes qualités. Nos étudiants actuels « swipent » et « scrollent ». Leur maitre mot : le « tout » tout de suite, ce qui ne joue pas toujours en leur faveur. Lorsqu’ils signent leur contrat de travail en apprentissage, ils s’engagent sur des missions, sur l’application des process, sur l’utilisation des outils, sur une période… ce n’est pas toujours en adéquation avec leurs idées préconçues. 

Ton rôle consiste autant à guider (manager) les étudiants qu’une équipe pédagogique. Comment arrives-tu à adapter ton style entre les deux ?

Nous accompagnons nos étudiants, futurs salariés et apprentis, vers la professionnalisation. Le style est le même pour tous : écoute, bienveillance et rigueur ! Pour les plus jeunes, c’est parfois un choc mais rapidement un lien de proximité se crée et permet un échange constructif pour atteindre notre objectif commun : l’obtention du diplôme.

La question bonus : Quel sera le prochain défi de la communication dans les années à venir selon toi ?

Le prochain défi majeur de la communication réside probablement dans :

1. La gestion de l’information dans un monde de plus en plus complexe et saturé.
2. L’Intelligence artificielle, l’automatisation et l’éthique : L’intégration croissante de l’intelligence artificielle (IA) dans le marketing et la communication va changer la donne. Il sera crucial de comprendre comment utiliser ces technologies pour automatiser certaines tâches, mais sans perdre l’aspect humain et la personnalisation dans nos interactions.
3. La gestion de crise en temps réel : Les réseaux sociaux et les médias en ligne permettent la diffusion rapide de l’information. La gestion de crise en temps réel deviendra une compétence cruciale pour préserver la réputation de la marque.

Le défi majeur sera donc de trouver l’équilibre entre l’adoption des nouvelles technologies, le maintien d’une communication authentique, la personnalisation des messages, et la gestion des attentes éthiques des consommateurs, tout en restant agile face aux changements rapides du paysage médiatique et culturel. Au Cesacom, nous mettons l’accent sur l’humain, l’authenticité et la pertinence pour captiver un public de plus en plus exigeant et diversifié.

Pour découvrir le CESACOM : Cesacom – Ecole de communication en alternance

Pour lire le précédent article “Un café avec Vincent Soulé ” : [ Rencontre ] Un café avec … Vincent Soulé, co-fondateur d’IRPEX — Exergue Conseil (exergue-conseil.fr)